mardi 12 juillet 2016

A LA PLACE DE L'AUTRE LE CHOIX DES LIBRAIRES : LE CHOIX DE PEPITA SONATINE DE LA LIBRAIRIE LACOSTE

Les coups de cœur de Pépita Sonatine de la librairie Lacoste à Mont de Marsan 

Le choix des libraires : A la place de l'autre : Anselme Viloc, à la recherche de l'enfant perdu  Guy Rechenmann les Ed. Vents salés 03/08/2016


Quel plaisir de retrouver Anselme Viloc, le "Flic de Papier", qui nous convie, de nouveau, à de belles balades poétiques dans sa région du Bassin d'Arcachon qu'il affectionne tout particulièrement.
Voici une nouvelle intrigue autour d'une disparition, une fois n'est pas coutume, pour notre flic de choc dont c'est la spécialité. Celle d'un enfant dont la mère est retrouvée sur la place, complètement déconnectée du monde, apparemment amnésique. 
Petit bémol, cette dame n'a jamais enfanté ! ! !
"La part de l'autre" est un polar sans effusion de sang, sans brutalité, juste un imbroglio bien orchestré par l'auteur que notre duo complice Anselme et la petite Lily prendra plaisir à démêler avec brio.
Sous l'écriture inventive et pétillante de Guy Rechenmann, les personnages prennent vie, s'affairent, s'attachent et nous embarquent dans une enquête qui finira par remonter le temps...

Au bonheur de vous relire, mon cher Guy. Je reste comblée par votre plume et sous le charme de Monsieur Viloc.


  • Le courrier des auteurs : 03/08/2016
1) Qui êtes-vous ? !
La question la plus difficile : sûrement un garçon qui n'a pas fait ce qu'il voulait dès le départ mais qui par hasard est arrivé à vivre de ses passions. Mon ange gardien s'est dissimulé dans un cumulonimbus puisque la pluie a toujours été prévenante à mon égard, me faisant choisir des chemins improbables qui se sont avérés épanouissants. D'ailleurs j'aime écrire quand il pleut, cela stimule mon imaginaire...

2) Quel est le thème central de ce livre ?
La lente glissade vers une folie organisée par un personnage au destin tragique. L'emprise comme instrument de vengeance.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
"Vous êtes un phénomène, Viloc, du bureau des rêves à La Légende des siècles, vous ratissez large. Si je ne vous avais pas, je m'ennuierais"

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Ce serait du violon jazz, musique qui accompagne mon inspecteur Anselme Viloc.

5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
L'absence de manichéisme dans beaucoup de crimes et l'importance des coïncidences (cf "Le hasard c'est Dieu qui se promène incognito" Albert Einstein)

6) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
A proprement parler aucun...je peux écrire n'importe où, n'importe quand et avec n'importe quoi... crayon, stylo ou ordinateur... néanmoins j'avoue que la pluie est propice à l'écriture.

7) Comment vous vient l'inspiration ?
Excellente question ! si je le savais... j'ai une idée de départ qui chemine presqu'à mon insu...
L'inspiration pour la création de ce personnage est venue d'un petit chemin en bas de chez moi entre dune et forêt, sur lequel une tombe d'animal, je suppose, est fleurie régulièrement... et "Flic de papier" le premier volet de la trilogie est né...

8) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescent «un jour j'écrirai des livres» ?
Cette idée ne m'a jamais traversé la tête étant enfant. A vrai dire, un peu par hasard...des articles puis des poèmes, puis des nouvelles et enfin des romans, encouragé en cela par une amie, excellente écrivain, qui habite au bout de ma rue... hasard ou coïncidence ?

9) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lecteur) ?
Comme beaucoup d'entre nous la lecture de Céline, cela n'a rien d'original... La lecture de "Voyage au bout de la nuit" a été un choc ! confronté à cette écriture qui alterne l'âpreté du langage trivial et la fulgurance poétique...

10) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
De poil à gratter dans une société bien verrouillée...

  • Les présentations des éditeurs : 05/08/2016Guy Rechenmann est un personnage au parcours singulier. Écrivain et homme de télévision, il avoue être un rêveur et un poète. 
    Il s'agit de la troisième enquête d'Anselme Viloc, un flic atypique et obstiné. Après Flic de Papier et Fausse Note, il revisite le genre policier d'une façon nouvelle et inattendue grâce au même personnage.
    Guy Rechenmann écrit ses romans au Cap-Ferret.

    Un jour de septembre, 6 h 45. La pointe du Cap-Ferret est déserte. Les touristes ont décampé et les rares sédentaires ne se risquent pas si tôt face à un océan d'humeur changeante. Alors que fait là cette silhouette immobile perdue au milieu des blockhaus ? Qu'attend-elle, cette jeune femme ?

    Cela m'interpelle, moi, Anselme Viloc, le «flic de papier». En règle générale je fuis les enquêtes ordinaires, j'ai le don de dénicher le grain de sable qui grippe les belles mécaniques assassines. Je ne lâche aucune affaire ! 

    La guerre et les bâtisseurs du mur de l'Atlantique, un enfant et un chat, autant d'indices à prendre en compte.

    De Bouliac à la Chalosse, d'Arcachon à Andernos, Marie, Clémence, Marina... trois générations d'une même famille. Noyées dans la folie...
  • Les courts extraits de livres : 05/08/2016
  • L'énigme -1-

    - Dites-moi, Viloc, vous êtes bien «Le» spécialiste de la disparition, non ? Alors qu'est-ce que vous nous foutez une timbrée sur les bras ? Une foldingo amnésique et pour faciliter l'affaire, pas un papier sur elle... ni dans son sac et reprenez-moi si je me trompe, seuls un pull-over noir, trois kleenex, une paire de lunettes de soleil version 1970, un porte-monnaie avec un billet de dix francs et trois francs cinquante en pièces, une demi-douzaine d'épingles à cheveux et une clef, unique, qui doit correspondre à une serrure mais laquelle et où ? Ça c'est une autre question... L'affaire du siècle, Viloc. Pas de plainte, pas de corps, rien... juste une émanation d'intuition, une sorte d'archéologie préventive. C'est nouveau, pour le dépaysement sans doute. Une nouvelle approche du métier ? Envie de changer d'air ? On sort juste de ce putain de référendum qui nous a foutu le bordel, le oui a gagné mais là, je vous dis non, alors soyez gentil Viloc, donnez ça à l'identité et puis basta.
    Ces mots empreints d'une tendresse infinie et d'une spontanéité affichée émanent de mon boss, le commissaire Plaziat en personne, plutôt grincheux en la circonstance. Castéja tremble pendant la diatribe. Les longs couloirs aux suaves odeurs de pastis et de pieds retiennent leur respiration et il me semble soudain que mes Bata mériteraient un coup de cirage, quant à Jérémy, mon adjoint zozoteur, les yeux au ciel, il se verrait bien remettre une couche de Ripolin au plafond, la couleur ? Bof, on verra plus tard. L'heure n'est pas à la rigolade. J'attends cependant que l'orage s'éloigne et demande à Jupiter de m'accorder son attention deux minutes. Penaud, j'argumente. Je mets d'abord en avant la nouveauté et l'originalité de l'affaire et, si mon intuition ne me trahit pas, je poursuis : «une fin déroutante à une entrée en matière peu commune ne me surprendrait guère». Puis j'insiste sur la spécificité de mon poste, à savoir, les causes perdues et sur la dénomination de mon bureau, «le bureau des rêves», pourquoi pas des cauchemars ? Je termine en avançant l'argument massue arraché des lèvres collées du discret professeur Arzuelos :

    «Je ne peux rien dire en l'état actuel des choses si ce n'est que ce sera long, m'a précisé hier soir le clinicien - il hésite. Il faut d'abord essayer de l'identifier puis faire une série de tests mais ce que je peux vous confier à vous et à vous seul en tant que policier, c'est qu'elle ne cesse de répéter : "je sais où est mon fils, je sais où il est". Or, chose troublante, suite à la demande de la police d'un examen sur d'éventuels coups et blessures reçus ou sur un viol, la femme en question n'a jamais accouché puisque vierge. Le mystère s'épaissit, a-t-il murmuré en guise de conclusion.»

    Plaziat me fixe. Je vois sa pensée virevolter dans l'iris de son oeil clair. Une mouche vole.

    - Il y aurait donc disparition... mouais... enfin peut-être...

samedi 9 juillet 2016

A LA PLACE DE L'AUTRE DANS LES 10 POLARS INCONTOURNABLES SUR LECTEURS.COM

Anselme heureux  :)  une excellente nouvelle A la place de l'autre dans les 10 polars incontournables de l'été

http://www.lecteurs.com/article/ete-2016-les-10-polars-a-ne-pas-manquer/2442704
Les polars incontournables de vos vacances
LECTEURS.COM

"Pour moi il fait partie des flics cultes comme Morse. Les enquêtes sont tellement plus savoureuses lorsque la tête et le cœur remplacent l'artillerie lourde..."